lundi 25 novembre 2013

Ouverture d'une "Ruche qui dit oui !" à Dijon

Les dijonnais peuvent passer commande de produits alimentaires à "La ruche qui dit oui!".



Selon le site internet, La Ruche qui dit Oui ! se définie comme: "Avec La Ruche qui dit Oui !, vous bénéficiez pour vous et votre famille d'un réseau sûr et économique d'approvisionnement basé sur la proximité et la connaissance des fournisseurs. Pour vous faire plaisir, profiter de bons produits au prix juste, tout en soutenant un commerce plus équitable pour les producteurs, inscrivez-vous !
La participation à la Ruche ne vous engage à rien d'autre que d'être informé des offres. C'est un système libre où chacun s'engage à la mesure de son intérêt."










Actuellement, plus de 400 personnes sont déjà inscrites à cette ruche dijonnaise et peuvent acheter 130 produits locaux, dont une une partie en bio.
Ce système est un moyen, comme les AMAP ou le marché, de court-circuiter la grande distribution. Pour résumer le fonctionnement: on commande via le site La ruche qui dit oui!, quand il y a suffisamment de personnes à livrer, le producteur livre ses produits (ici au 42-44 avenue de Stalingrad à Dijon). Le site web prend une commission de 8% sur le prix de vente, ainsi que la personne qui s'occupe localement de faire fonctionner la ruche. Bref, le producteur touche 84% du prix du produit, alors que dans le système des grandes surfaces, il gagne beaucoup moins.

1 commentaire:

Louis BIGNAND a dit…

Je pense que la plupart des producteurs bio locaux qui fourniront une Ruche ne vendent pas dans les grandes surfaces, donc la comparaison n'est pas pertinente. Par ailleurs si le prélèvement du prestataire informatique était de 8% au début, il est déjà passé à 10% (ils ont oublié d'ailleurs de corriger la charte tripartite ) bien qu'ils disent "Cette marge est réellement minime et nous nous y tiendrons, c’est la base de notre engagement". Enfin les développements web semblent se faire avec des emplois précaires (voir sur le site les recrutements, de stagiaires essentiellement) Il ne faut pas oublier que les délais de paiement des producteurs sont de 5 à 20 jours, je parierais bien qu'ils seront de plus en plus de 20 jours, ce qui sur la masse de toutes les ruches, si le système prospère, sera sans doute l'essentiel de leurs recettes en produits financiers. Il ne faut pas être naïf : on va engraisser une sorte de "meetic" de l'alimentation, sous couvert de développement local. Enfin ce système manque de transparence : on ne peut accéder au catalogue que si on s'inscrit à une ruche préalablement ; les producteurs bio sont mis en avant, mais pour les autres les infos sont plus que floues : par ex le producteur d'huiles artisanal Leblanc vend de l'huile de colza sans aucune certification ou même indication d'origine. La ferme des Thillots parle d'un cahier des charges rigoureux mais sans plus de précision. Donc voila un système de vente de produits locaux qui cultive l'ambiguïté : il me semble qu'au minimum on devrait pouvoir consulter avant de s'inscrire à une ruche les caractéristiques et engagements de tous les producteurs et produits proposés. Enfin ce système devrait participer à la marche vers une agriculture écologique, ce qui n'est pas le cas.